Suite à la précédente publication de la photo du Castellet en 1919 et de ses commentaires, nous avons eu des questions et des compléments d’informations.
• Concernant la photo du village en 1919 Marjorie Périssol s’étonne de ne pas y voir le monument aux morts. Un très ancien numéro du Badaou de 1974 nous apporte la réponse. Après avoir été financé par une souscription ouverte auprès des habitants de la commune, il a été construit en 1922 par M. Chappon, tailleur de pierre à Oraison, sur un terrain offert à la commune par M. Théophile Reboul.
• M. et Mme Henri et Mireille Bégliomini (Le Souvenir français - Forcalquier) nous apportent un renseignement complémentaire sur la loi qui a prévu de rendre hommage à nos Morts de la Première Guerre mondiale de 14-18. Les monuments aux morts ont commencé en 1920 dans le département des Basses-Alpes. Plus de renseignements en suivant ce lien :
https://le-souvenir-francais.fr/la-loi-du-25-octobre-1919-et-sa-posterite/
• Par ailleurs M. Alain Robert (Les Amis des Mées) ajoute que les Méens remarquent que le vallon de la Fouent entraine les mêmes désagréments que leur vallon de la Combe. Ces deux vallons ont de grands bassins versants qui reçoivent en cas d'orages violents un volume d'eau qui gonfle ces vallons d'évacuation. Aux Mées un garde était payé pour mettre des planches aux entrées de rues pour éviter que l'eau et les galets envahissent le haut du village.
Commentaires
Au Castellet aussi au carrefour de la Croix quatre pierres avec des encoches étaient placées pour recevoir des planches pour protéger le village des gros volumes d’eau apportés par le vallon de la Fouent. Un seule est encore visible aujourd’hui, elle sert de support à un réverbère. Il en était de même au quartier des Bernards où des planches protégeaient la rue des Jardins (au niveau du lavoir des Bernards). D’ailleurs des murs couraient tout le long du vallon jusqu’à son confluent avec le Rancure. Ces murs visibles sur la photo de 1919 le sont encore mieux sur une carte postale encore plus vieille (1912) où nous avons mis en évidence quelques indices :
1 - Arrivée du torrent dans le vallon depuis le plateau de Brigadel.
2 - Murs de protection tout le long du lit du torrent de la Fouent pour protéger le village.
3 - Chemin étroit aujourd’hui disparu situé en contrebas du vallon et protégé par le mur, permettant de se rendre depuis la rue des Jardins vers les dernières maisons du village au quartier des Bernards.
4 - Écoulement des eaux du vallon de la Fouent en crue dans le Rancure, lui-même bien plein.
La gorge située dans la dernière pierre du mur protégeant la place du Barri permettait d'engager des planches pendant les crues pour mettre le village à l'abri.
Une gorge identique assurait la même protection dans le vallon de la Fouent au niveau du passage vers la rue des Jardins. Ce passage n'était utilisé que pour sortir du village et aller vers les olivettes (archives d'André Laurent).
Relevé d'archives d'André Laurent représentant l'ancien chemin situé en contrebas du mur de canalisation du torrent de la Fouent, qui permettait d'accéder aux plus lointaines habitations du quartier des Bernards. Aujourd'hui on y va par le lit du torrent aménagé en route goudronnée.