La nouvelle école maternelle du Val de Rancure, construite au Castellet en remplacement de l’ancien bâtiment qui ne répondait plus aux normes et aux besoins actuels, accueille les élèves depuis la rentrée de janvier 2018. Mais l’inauguration officielle s’est faite ce vendredi 23 mars par Mme Fabienne Ellul, sous-préfète des Alpes de Haute-Provence, et par M.Henri Garcia, maire du Castellet et président du SIVU.
La sous-préfète MmeFabienne Ellul, entourée d’élus quelque peu dissipés, a coupé le ruban tricolore tendu devant l’entrée du bâtiment.
Les enfants de l’école sont ensuite venus poser pour la photo, au premier plan, devant les élus…
… avant de regagner la cour avec un morceau du ruban tricolore qui restera sûrement pour eux un souvenir marquant.
Puis Henri Garcia a convié les invités à visiter des locaux en présence de l’architecte, M.Payan, qui a pu répondre aux questions. Quelques responsables des entreprises qui ont travaillé sur le chantier étaient également présents. Les visiteurs ont tous apprécié l’organisation de l’espace, les matériaux utilisés et la bonne intégration du bâtiment dans le village.
Et, pour que les futures générations se souviennent de cette journée, une plaque a été dévoilée par Mme Ellul et par M. Garcia.
Ainsi les noms des initiateurs sont gravés « dans le marbre ».
Au passage les officiels ont pu découvrir et apprécier la beauté de notre village.
Tout le monde – environ 80 personnes dont quelques parents d’élèves et habitants du Castellet – s’est ensuite rendu dans la salle polyvalente où ont eu lieu les discours officiels. Henri Garcia a pris la parole le premier. Il a demandé aux membres du SIVU de rejoindre la tribune. Seules MmeMireille Machu et MmeClaudie Deconihout étaient présentes, les autres personnes étaient excusées. Il a retracé l’historique du SIVU qui existe depuis 1996, il a rendu hommage aux enseignants qui se sont succédé dans les trois écoles. Il a terminé son discours très ému par « longue vie à nos écoles ».
Ensuite les élus ont pris la parole à tour de rôle. Tous ont souligné l’importance de l’école, cœur de la République, lieu où l’on forme les citoyens de demain. Cette institution est également essentielle pour le développement économique du territoire et permet de lutter contre la désertification rurale. Enfin la dynamique des maires des trois communes a été mise en avant ainsi que leur esprit de coopération afin que prime l’intérêt général.
Bien sûr le verre de l’amitié a clôturé cette matinée que la grande Histoire ne retiendra peut-être pas mais qui marquera à coup sûr l’histoire du Val de Rancure.
Photos :Sauveur Civiletti
On notait la présence du sénateur Jean-Yves Roux, du président du Conseil départemental M. René Massette, du conseiller régional David Gehant, du président de la DLVA M. Bernard Jeanmet Péralta, des maires d’Entrevennes et de Puimichel MM. Daniel Blanc et Pierre Bonnafoux, du maire d’Oraison M. Michel Vittenet, du conseiller départemental M. Serge Sardella, de M. Échalon, des élus des trois villages, des représentants de l’Éducation nationale.
Discours du maire du Castellet, président du Sivu, Henri Garcia
Madame la sous-Préfète,
Monsieur le Sénateur,
Monsieur le Président du Conseil départemental,
Monsieur le Conseiller régional,
Monsieur le Président de la Communauté d'agglomérations de Manosque,
Messieurs les Conseillers départementaux,
Messieurs les Maires,
Mesdames et messieurs les élus
Monsieur le Secrétaire général des services académiques
Madame l'Inspectrice départementale de Sisteron-sud
Mesdames les déléguées,
Mesdames et messieurs,
Je veux d'abord vous remercier toutes et tous pour votre présence qui met à l'honneur tout le travail fait par les élus de Puimichel, d'Entrevennes et du Castellet et en particulier les membres du syndicat pédagogique du Val de Rancure.
Notre syndicat existe depuis 1996. Il a commencé doucement avec deux communes et la création d'une école maternelle. Et il faut croire qu'il a très bien fonctionné car si, à un moment donné, les enfants de Puimichel ont sauvé l'école du Castellet, quelques années plus tard, ce sont les enfants du Castellet qui ont sauvé l'école de Puimichel. La création en 1996 de cette école maternelle, qui manquait dans nos villages, a donc permis de pérenniser nos écoles à classe unique et d'élargir notre service au public avec accueil des enfants à partir de trois ans, cantines, garderies, transport. Mais nous étions conscients que l'école à classe unique du Castellet qui est devenue, du jour au lendemain, une école maternelle , n'était pas adaptée à l'âge des enfants : classe à l'étage, toilettes à l'extérieur, cantine au rez de chaussée. Donc l'idée de construire une école s'est imposée il y a plusieurs années : en 2012.
Une fois l'idée adoptée, il a fallu trouver le terrain : le plus près possible du village, bien exposé, si possible plat pour limiter les coûts. Nous l'avons trouvé et acquis après deux années de négociations. Pour cet achat l'aide du Conseil régional a été essentielle : 52 500 € pour un coût de 107 624 €. Merci au Conseil régional. Nous sommes en juin 2014.
Fin 2015 les membres du Sivu prennent la décision de construire l'école : c'est un choix difficile car le projet est ambitieux par rapport à la taille de nos communes. Mais les taux d'emprunts sont encore bas, les dotations baissent, et il ne faut pas attendre plus longtemps. C'est alors que les élus de Puimichel me conseillent d'informer la commune d'Entrevennes de notre projet. Et, à ma grand surprise, je dois le dire, le conseil municipal d'Entrevennes décide de rejoindre notre Sivu et de prendre une part active à la construction de la nouvelle école maternelle. Le Sivu de la rive droite du Val de Rancure devient le Sivu du Val de Rancure.
Un maître d'œuvre est choisi : il s'agit de M. Eric Payan qui va se révéler efficace et très réactif : l'année 2016 est consacrée à la réalisation de l'avant-projet sommaire, au permis de construire, à la réalisation des cahiers des charges, au choix des entreprises et parallèlement à la recherche de subventions. J'ai trouvé auprès des services de l’État pour la demande de DETR une écoute et un accompagnement très rassurants et rapidement la somme de 300 000 € a été acquise.
Notre sénateur Jean-Yves Roux n'a pas hésité une seconde pour venir abonder notre projet sur son enveloppe parlementaire pour 10 000 €, ce dont je le remercie.
C'est là qu'intervient la DLVA et plus particulièrement la volonté de son Président, M. Bernard Jeanmet-Peralta. Depuis un an, à cause de la baisse des dotations, les fonds de concours ne sont plus à l'ordre du jour mais le projet du Val de Rancure est ambitieux, fédérateur, il concerne trois communes, trois petites communes de son agglo. Ce projet lui plaît. Il s'engage à participer à hauteur de 150 000 €. Nous avons donc 460 000 € de subventions pour un projet de 857 000 €.
Le 9 janvier 2017 le premier coup de pelle-mécanique est donné et si les subventions de l’État et du sénateur sont arrêtées, celle de la DLVA n' est pas encore officialisée. Mais Bernard Jeanmet n'a qu'une parole : les services financiers de la DLVA réintroduisent les fonds de concours et, à l'unanimité du Conseil communautaire, nos trois communes se voient attribuer un fonds de concours exceptionnel de 50 000 € chacune.
Le Conseil départemental n'a pas pu nous aider directement pour l'école qui n'entre pas dans ses compétences. Mais, avec le projet de l'école, la commune du Castellet avait prévu la création d'une rue pour permettre une meilleure sécurisation des élèves au moment de la sortie. Ce projet a coûté 60 000 € avec l'achat du terrain et, là, le Conseil départemental a pu nous aider à travers le FODAC pour 10 585 € et l’État nous a encore aidés à hauteur de 14 113 €.
Toutes les entreprises qui ont participé à la construction de ce bâtiment sont des entreprises locales. Il s' agit :
- de la société Comba pour le gros œuvre ;
- de l'entreprise AC- Tec pour les plâtres et l'isolation ;
- de la société Garcin pour la charpente ;
- de l'entreprise Lungo pour la menuiserie ;
- de l'entreprise SE3V pour l'électricité ;
- des établissements Ailhaud pour la plomberie et le chauffage ;
- de l'entreprise Somarev pour le carrelage ;
- de l'entreprise DEM pour les sols souples ;
- de l'entreprise Michel pour la serrurerie ;
- de l'entreprise MAF-Rénovation pour la peinture ;
- de Provence-Froid pour le matériel de cuisine ;
- du cabinet Veritas pour les contrôles et la coordination ;
et si le chantier n'a pas été livré dans les délais prévus c'est que, Monsieur Payan, le maître d'œuvre, sur mon insistance, avait mis la barre très haute. Commencé le 9 janvier 2017, les enfants ont pris possession des locaux le 8 janvier 2018 mais le déménagement avait eu lieu le 21 et le 22 décembre. Merci mesdames et messieurs les chefs d'entreprises pour votre implication dans ce chantier. Merci Monsieur Payan d'avoir conduit et accompagné cet ouvrage et, si des visiteurs m'ont fait des remarques sur tel ou tel détail, tous ont été unanimes sur l'esthétique de la construction, sur son harmonie avec le village et sur l'organisation de l'espace.
Déménager une école en deux jours a été une affaire rondement menée grâce à tous les employés communaux du Val de Rancure, grâce à l'aide des parents d'élèves et même de villageois qui nous ont proposé leur aide. Mais un merci tout particulier aux services de l'inspection départementale de l’Éducation nationale qui ont mis sur le poste, pendant une journée, un enseignant pour permettre à Mme Werner, notre directrice, d'organiser ce déménagement.
Voilà, j'en ai presque terminé avec mon propos. Nul doute que pour le Val de Rancure en général, et pour le Castellet en particulier, la construction de cette école est une date importante. Dans les prochaines décennies, on dira « ça s'est passé avant la construction de l'école… ou ça s'est passé après ».
(En s'adressant aux membres du Sivu )
Mais je tenais à vous remercier de m'avoir suivi, de m'avoir fait confiance pour ce projet. Je tenais à vous remercier de vous être impliqués, chacun à sa mesure, dans ce projet. Il est une marque de confiance en l'avenir de nos communes; il est aussi une marque de respect envers ceux qui instruisent nos enfants, en leur donnant un outil magnifique ; il est un hommage à tous ceux qui ont enseigné dans nos villages en donnant le meilleur d'eux même, depuis que l'école existe : M. Giai-Minier, Mme Chaillan, Marie-Ange Garcia, Léo Walter et bien d'autres encore...
Longue vie à nos écoles.
Mesdames et Messieurs je vous remercie pour votre attention.
Suite à ce premier discours les élus et représentants de l’État ont ensuite pris tour à tour la parole.
M. Bernard Jeanmet-Peralta, président de la DLVA, a tenu – en insistant sur le fait que « l’école c’est la vie » – à mentionner son plaisir d’avoir aidé à la facilitation de construire cette école. La DLVA pratique une politique d’aménagement du territoire et pas une politique politicienne, elle montre dans ce projet la signification de la solidarité.
M. David Gehant, conseiller régional, a eu un réel plaisir à venir pour la première fois au Castellet pour inaugurer une école maternelle. Il a précisé que le Conseil régional est intervenu pour faciliter l’achat du terrain. L’accueil des enfants dans les meilleures conditions est un facteur du développement économique du territoire. L’avenir est possible malgré tout ce qu’on dit. Cette école donne envie de retourner à l’école !
M. René Massette, président du Conseil départemental, a insisté quant à lui sur le fait que l’école est une institution essentielle pour la vie d’une famille. L’éducation est une priorité pour nos concitoyens. Il a souligné l’esprit de coopération entre les trois communes et rappelé qu’une école dans un village est un moyen de lutter contre la désertification rurale. Enfin il a tenu à citer Danton : « après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple ».
M. Jean-Yves Roux, sénateur, a insisté sur le fait que l’école est le fondement de la République, que l’école ne peut être que de proximité. Il a eu aussi une pensée pour René Barras qui aurait été fier de cette réalisation. Et, reprenant une phrase de Victor Hugo il a conclu « celui qui ouvre une porte d’école ferme une prison ».
Mme Fabienne Ellul, sous-préfète des Alpes de Haute Provence, enfin, a indiqué que l’État a soutenu ce projet car il a à cœur de fixer les populations.
L’école est le lieu où les enfants apprennent à exercer leur esprit critique, c’est là où sont formés les citoyens de demain, c’est le cœur de la République,
Elle a rendu hommage aux enseignants, elle a apprécié la qualité des matériaux de ce beau bâtiment qui lui donne envie de retourner à l’école.