Le moto-club de Sénas en est à sa onzième organisation d’un parcours touristique de cinq jours (et un peu plus de 800 km) en direction de Montclar, près du lac de Serre-Ponçon, avec plusieurs boucles à l’entour pour revenir dormir tous les soirs au même endroit. Cette manifestation, réservée aux motos anciennes, a réuni cette année 84 participants. La première étape, mercredi 22 juin, est passée par Le Castellet où la place du Barri a été réservée aux motos. Les participants ont ainsi pu bénéficier des commodités de la salle des fêtes.
Pendant quelques heures les motards ont pacifiquement envahi la place centrale du Castellet pour le plaisir de tous.
Un des clous de cette exposition itinérante de vieilles motos, cette BMW attelée à un magnifique et rare side-car.
Voilà la fameuse Cemec, construite à partir de vieilles BMW militaires abandonnées, qui a équipé la garde républicaine.
Laverda construit des engins agricoles. Cette moto de prestige (1000 trois-cylindres) est née en 1967, dans une annexe de l'usine.
Lourde et massive, la V7 Special de Moto-Guzzi inspire confiance. Elle naît en 1967 et permet à la marque italienne de se relancer.
Norton, a longtemps représenté le haut de gamme mythique et sportif de l'industrie motocycliste anglaise.
En 1951 la 600 Sarolea était une pièce remarquable par sa finition et son aspect précieux.
La 650 Triumph a régné presque en maître sur le marché des grosses cylindrées de la fin des années soixante.
La Velocette Thruxton fut – en son temps – une machine mythique et une terreur des circuits de vitesse.
La toute première grosse cylindrée Yamaha quatre-temps, fortement inspirée, dans son esthétique, par la production britannique.
Ce fut l’occasion pour les passionnés et les curieux de découvrir ces deux-roues sortis de 1951 à 1975. Entre une vieille 750 Cemec française, reconstituée à partir d’anciennes BMW laissées sur place par l’armée allemande en déroute à la fin de la guerre et les pimpantes Honda, Kawasaki, Suzuki et Yamaha aux yeux bridés, on a pu ainsi découvrir une belle brochettes de vénérables anglaises (BSA, Triumph, Norton, Matchless, Royal Enfield ou Velocette). Quelques BMW ont représenté l’industrie allemande d’après-guerre, une rare 250 AWO a rappelé que l’armée soviétique avait commandé ces engins en Allemagne de l’Est. La très belle Sarolea 1951 fut un fleuron de l’industrie belge. Morini Moto-Guzzi et Laverda (avec une splendide 1000 trois-cylindres) ont honoré l’Italie et une 275 Motobécane a pu rappeler que la France, au tournant du demi-siècle dernier, savait encore faire des motos.
Ce fut un plaisir pour Le Castellet d’accueillir tous ces honorables motards et de leur lancer un salut amical en leur souhaitant bonne route.