C'est la septième année consécutive que la mairie du Castellet convie les séniors à un repas au Grand Pré dans une ambiance de fête, de bonheur, de plaisir et de convivialité. Cinquante et un participants se sont donc rassemblés. Deux sont arrivés juste après la photo "de famille" lors de l'apéritif. Et quinze s'étaient excusés, étant dans l'impossibilité de venir. Cette fête des anciens est devenue incontournable, permettant à tous les habitants de se rencontrer, même quand on habite des quartiers un peu éloignés ou des écarts. Incontournable et… très attendue ! Car c'est un moment à savourer – dans tous les sens du terme – quelques semaines avant les fêtes de Noël.

Rendez-vous à 11 heures… pour avoir tout le temps de parler, de se retrouver et de se diriger vers le buffet apéritif où chacun peut se servir dans la meilleure ambiance possible en prolongeant la discussion.

D'un petit coup de clochette la maîtresse de maison, Agnès, fait établir ensuite un peu de silence (les séniors sont au moins aussi bruyants que de jeunes enfants, preuve de leur grande forme) et le maire Henri Garcia souhaite la bienvenue à tous en gardant une pensée pour tous ceux qui ont disparu et pour ceux qu'une santé défaillante a empêchés de venir. C'est aussi pour lui l'occasion cette année d'annoncer la sortie imminente d'un nouvel ouvrage de notre doyen, André Laurent, toujours bon pied bon œil. Ce dernier présente ce futur livre consacré à la Résistance sur les plaines des Basses-Alpes et en profite pour promouvoir la souscrition à cette œuvre.

Agnès et Michel peuvent, maintenant que tout le monde a repris sa place à table, attaquer les choses sérieuses et commencer le service avec une généreuse salade composée. Une salade fort appréciée si l'on en juge par l'appétit sans faille de tous ces anciens du village. Le photographe, malin, a fait d'un seul coup les photos de toutes les tables pendant ce hors d'œuvre pour ne plus avoir à se lever ensuite  et ne pas risquer ainsi de faire refroidir le plat suivant. Eh oui, c'est ça l'expérience…

Et le photographe peut rester assis pendant l'arrivée du plat principal (en fait un choix entre deux propositions) que nos deux restaurateurs peuvent servir dans la foulée. Ça tombe bien, la salade avait juste ouvert l'appétit et aiguisé les dents. On peut être sénior et savoir se tenir devant les assiettes, Non, mais !

Après le plat principal le fromage descend tout aussi bien et les aiguilles de l'horloge ont déjà effectué plus d'un tour. Alors, dans un silence général et très recueilli – je dirais même "religieux" – Agnès présente LE gâteau. Aussi haut en couleurs qu'il se montrera riche en goût. Et pour faire briller les yeux, quoi de mieux qu'un tout petit feu d'artifice au-dessus des lignées de caramel croquant et de framboises rubicondes.

Quant à notre intarissable doyen, il profite de ce petit répit pour revenir sur la Résistance et pour mettre à l'honneur notre doyenne, sa camarade de longue date, Marie-Alix Armelin, notre Mimi nationale. Car elle aussi a œuvré dans son pays, Norante, pour aider les maquisards. C'était avant avant sa rencontre avec Charles qui allait devenir son époux et l'amener par la même occasion au Castellet.

Nous ne saurions terminer ce petit reportage sans mentionner l'attention toute amicale des familles Reboul et Mistral qui ont offert à tous, après le café, un petit rafraîchissement fruité au citron, à la mandarine ou encore au génépy… un rafraîchissement qu'on boit dans de petits verres avec, bien sûr, la plus grande… modération.

Un menu bien appétissant

Début du repas avec une salade gourmande aux beignets de courgettes, magret de canard, toasts de tapenade et chèvre frais.

En plat principal : au choix, ce confit de canard aux cèpes, avec, bien sûr son accompagnement…

… Ou ces aiguillettes d'agneau du terroir délicatement parfumées au safran d'Entrevennes.

Un bon repas ne peut pas se terminer en France sans fromage. Joli petit assortiment gourmand.

Et pour terminer ce généreux framboisier tout aussi plaisant pour les yeux que pour les papilles.