Les 11, 12 et 13 mai derniers, Cédric Astier et Philippe Guigues ont participé au rallye Terre de Provence avec une voiture devenue a priori nettement plus fiable. Pourtant dès le premier tour de reconnaissance les dérives du train arrière et un comportement flou de l'avant posent les premiers problèmes. L'assistance aura aussi à remplacer un silencieux arrière perdu et à étanchéifier une fuite d'eau. Heureusement le moteur marche à merveille et notre équipage part donc confiant pour le premier tour. Pourtant le manque de stabilité et de précision de la voiture entraînent un incident de parcours : la voiture atterrit mal sur une roche qui défonce le protège carter et fait fuir la boîte de vitesses.
À 200 mètres de l'arrivée de la cinquième spéciale, d'un coup le grand vide. Plus rien ! le moteur s'arrête. Coup de fil à l'assistance. Cela paraît venir de l'allumage : on demande à Cédric d'appuyer sur un relais. Dix minutes de perdues, mais la voiture repart. Arrêt à l'assistance : le bouchon de vidange s'est desserré, on a frôle la catastrophe. Plus tard au moment de rattraper un concurrent ça recommence. Cédric maintient donc le relais (sous le tableau de bord) de la main gauche et conduit de la main droite. Sur les liaisons où il n'y a pas de vibrations, pas de problème, la voiture roule d'enfer. mais de nuit; pour rentrer à Digne, c'est tout le système d'éclairage qui tombe en panne.
Au soir de cette première journée de course l'assistance prévoit une réparation le lendemain matin, le temps de se procurer de la pièce. Mais à l'heure de repartir le dimanche matin toujours pas de pièces. Notre équipage reprend donc la course dans les mêmes conditions que la vieille. Enfin les pièces sont disponibles et l'assistance change le relais. Le moteur fonctionne à nouveau sans souci. Mais dans la descente de la spéciale de Puimichel le comportement du véhicule est presque incontrôlable. Tête à queue puis la voiture touche une grosse pierre. Le pare-choc est déboîté et le pare-carter est enfoncé. Un peu plus tard nouveau problème de tenue de route, la voiture glisse et passe de nouveau au-dessus d'une roche qui finit de tout arracher sous le véhicule. L'assistance va tout resserrer sans réparer la plaque qui fait un bruit d'enfer. Mais cela n'est rien par rapport au dernier tour, le pire !
À la sortie de Digne, en ligne droite le moteur se remet à ratatouiller. Et dans la montée entre Malijai et Puimichel il ne prend plus ses tours. Un concurrent sympa donne un collier pour attacher le relais juste avant la spéciale. Le moteur fonctionne de nouveau à merveille. Une embardée au même endroit que la veille dans la descente donne une bonne frayeur, mais ça passe. Enfin l'équipage poursuit. Et à dix bornes de l'arrivée, dans la dernière spéciale, la voiture s'arrête net. Le moteur ne veut plus rien savoir. Un concurrent en Saxo qui venait d'abandonner propose de tracter le véhicule : ce serait bête d'abandonner si près du but. Mais la sangle de traction casse trois fois. Plus possible de tirer. Là un commissaire s'avance pour récupérer le carnet, entraînant ainsi l'abandon. Cédric désespéré tape encore une fois sur le relais. Miracle, le moteur se remet en marche. Descente à fond la caisse. L'équipage pointe dans les temps, les commissaires annoncent qu'il y a zéro minute de pénalité. Dernière liaison sans souci. Arrivée au parc. Le rallye est fini.
Lors de la remise en état de la voiture après ce rallye l'équipe va s'apercevoir qu'en fait le train arrière de cette voiture (achetée d'occasion) était celui d'une 205 junior et non d'une GTI ! Quant à la barre stabilisatrice avant, elle s'était cassée en deux, expliquant le comportement très flou.
Malgré toutes ces galères la 205 de Cédric et Philippe termine plus qu'honorablement.
5e place sur 9 da la classe FN2
25e sur 45 du groupe FN
76e sur 139 au classement général.